Notre grossophobie est l’une des dernieres discriminations autorisees
Le mot “grossophobie” a fait son entree dans le dictionnaire en 2019. Bien plus qu’une “peur des personnes enormes”, il designe la totalite des comportements stigmatisants et discriminants envers celles et ceux qui seront obeses ou en surpoids. Sylvie Benkemoun, psychologue et psychotherapeute, nous explique pourquoi n’importe qui se doit de se remettre proprement dit face a votre theme.
Apres avoir publie On ne nait pas grosse en 2017, Gabrielle Deydier a sorti recemment un documentaire bouleversant, On acheve beaucoup les gros, dans lequel elle raconte comment, “lorsque l’on sort de la norme, Quand l’on deborde, l’existence se complique”. L’autrice de 39 ans mesure 1 metre 54 et pese 125 kilos. Elle a tendance a dire qu’elle “mesure une Kylie Minogue et en pese trois”. Une remarque amusante, en introduction d’un film qui ne l’est nullement trop. Pendant une cinquantaine de minutes, Gabrielle Deydier nous revele combien la societe dans laquelle nous vivons fait constamment preuve de grossophobie. Mais que signifie votre neologisme ?
Qu’est-ce que la grossophobie ?
“La grossophobie, c’est le rejet des individus enormes et la valorisation d’la minceur, expose Sylvie Benkemoun, psychologue-psychotherapeute et presidente du GROS, le Groupe de reflexion sur l’obesite et le surpoids. C’est un rejet qui s’exprime de facon stigmatisante, a travers des prejuges, des pensees toutes faites dans ce que paraissent les individus grosses cela qu’elles ne font pas maigrir : l’impression qu’elles sont forcement occupe a manger, qu’elles ne bougent gui?re, ne semblent nullement intelligentes, ne se lavent pas, sentent mauvais. C’est une peur de ressembler a ces gens enormes qui entraine aussi une mise a l’ecart dans de multiples aspects d’une vie : a l’ecole, dans l’emploi, les relations amicales ou amoureuses”.
Correctement qu’elle l’utilise, la professionnel se mefie du terme “grossophobie” dont elle pue qu’il devienne rapidement votre mot abstrait, qu’on meilleures applications sites de rencontre oubliera vite. “Je prefere parler de ‘rejet’, de ‘stigmatisation’ Plusieurs gros. Depuis 1987, l’obesite a ete reconnue tel maladie. Les autres maladies, on des tolere, mais celle-ci, on ne la tolere pas. En fait, la grossophobie est l’une des dernieres discriminations autorisees”.
Un monde ou “rien n’est pense pour des gros”
Un extrait de On acheve bien des gros illustre particulierement votre option de “discrimination autorisee”. Gabrielle Deydier prend l’exemple des deplacements en avion et du fera qu’une personne obese doit payer le prix de plusieurs sieges Afin de pouvoir voyager. “i la place de se dire qu’on va faire payer deux places a une personne obese, on peut aussi imaginer qu’on fasse quelques sieges qui soient plus larges. Cela n’y a rien qui est pense Afin de nos gros, que votre soit le dentiste qui a peur que tu casses le fauteuil, ou quand je vais chez le medecin et que je ne pourrais jamais m’asseoir au sein des sieges a accoudoir en salle d’attente”. Elle ajoute : “on voit 10 millions d’individus obeses en France, et personne ne se exige ou elles sont… Mais elles seront ou ? Manque dans l’espace public, elles ne peuvent jamais se l’approprier ! Au moment oi? elles se l’approprient, elles se font insulter”.
Mes consequences de la grossophobie
Mes consequences de cette grossophobie omnipresente seront grandes. “Ca aggrave les problemes d’obesite des gens qui en sont victimes, explique Sylvie Benkemoun. Elles se sentent sans cesse regardees, jugees, elles ont honte, culpabilisent, cela accentue leurs troubles du comportement. Etre gros est tellement ardu dans une societe qui refuse ses gros (contrairement a l’Allemagne ou l’Angleterre comme qui sont des pays plus tolerants) que J’ai grossophobie va agir comme un nouveau traumatisme chez des individus ayant deja connu des evenements de vie difficiles, tel des abandons, des violences physiques, sexuelles…”.
Le mal-etre genere chez quelques individus est si important qu’il va entrainer des addictions a l’alcool, aux drogues, causer de enormes depressions voire conduire au suicide. Selon une psychologue, l’alternative Afin de mettre fin a ce cercle vicieux reste d’informer au maximum.
Peut-on mettre fin a la grossophobie ?
Ce qui est complexe, dans un premier moment, c’est de prendre conscience de ce qu’est J’ai grossophobie ainsi que nos propres agissements. “Beaucoup de internautes ne se rendent meme pas compte qu’ils ont des paroles grossophobes, detaille-t-elle, mais ces pensees touchent tout le monde. Dans les hopitaux, entre autres, il va i?tre frequent de constater votre mepris pour les individus gros. Un medecin pourra tout a fait penser qu’il est bienveillant et dire quelque chose de tres blessant pour la personne en face”.
